Dépose tes armes, petit soldat. Déshabille-toi, petite armure. Quelque chose coule en toi, tu le sens ? Souviens-toi de pourquoi tu es là. Souviens-toi… ta vie est sauve. Tu as peut-être mal aux pieds, d’avoir tant couru. Tu as peut-être du mal à entendre, d’avoir tant écouté. Tu as peut-être perdu les clefs, d’avoir si souvent ouvert ta porte. Quelque chose coule en toi, le sens-tu donc ? Explose ta forteresse, assèche les douves de tes larmes, Rien n’est plus vulnérable que ta souffrance, Si tu choisis de réduire la peau de ton chagrin. Quelque chose coule en toi, oui, tu le sens ? Quelque chose d’intangible Qui vient s’infiltrer dans les brèches que tu n’as jamais vraiment scellées ; Qui vient réaccorder l’instrument infini et sacré qui te maintient en vie. Quelque chose coule en toi, le sens-tu ? Quelque chose de doux Qui vient diluer cette peur du noir que tu ne vois pas avec les yeux. Qui vient oublier ce sel sur tes blessures. Ouvre ta porte, il n’y a plus besoin de clé. Ecoute ce qui s’entend en silence. Cours avec ton cœur, tes pieds connaissent le chemin. Demain, quelque chose continuera de couler en toi. Virginie Holaind ~ Les Sentiers Invisibles ~ *** Inspiration olfactive… Le murmure du Myrte vert
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